La loi Rilhac votée en décembre 2021 évoque “l’autorité fonctionnelle” et la “participation à l’encadrement du système éducatif” qui pourraient donner davantage de missions et de responsabilités aux directrices et directeurs d’école et les placer en extériorité de l’équipe pédagogique. Les nouveaux dispositifs, comme les évaluations d’école ou le PACTE, révèlent le rôle que le ministère veut leur faire jouer. Des missions dévolues aux IEN qui se déchargent progressivement de leurs prérogatives. Davantage d’autonomie dans les écoles conduit inévitablement à plus de contrôles de la part de la hiérarchie. Les décrets d'application de cette loi publiés jusqu'à cet été, loin de clarifier le rôle et la position des directrices et directeurs, ajoutent du flou en évoquant une autorité sur l'ensemble des personnes présentes dans l'école pendant le temps scolaire. Qu'en est-il exactement ? Nous tenterons de faire le point et d'envisager les conséquences. A contrario, la grande majorité des personnels exige du temps, à travers des décharges plus conséquentes pour toutes les écoles, notamment les plus petites, mais aussi une simplification administrative, souvent annoncée mais jamais réalisée, et surtout, un emploi d’aide à la direction et au fonctionnement de l’école. Là aussi, nous ferons le point sur les avancées obtenues et le chemin qui reste à parcourir.